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L'Anglais John Willis publie en 1602 le premier traité d'écriture abrégée. Son système géométrique est repris et simplifié par Samuel Taylor en 1786 et utilisé jusqu'au XIXe siècle. C'est l'ancêtre de la sténographie.
En France, Jacques Cossard publie en 1651 Méthode pour écrire aussi vite qu'on parle et Théodore-Pierre Bertin introduit la méthode de Taylor en l'adaptant au français, dans un ouvrage publié en 1792 sous le titre Système universel et complet de Sténographie.
Le système géométrique d'écriture abrégée de Willis et Taylor sera ensuite remplacé par plusieurs types nouveaux qui diffèrent selon les pays.
En 1837, Sir Isaac Pitman invente une sténographie représentée par des lignes droites et courbes, utilisée en Angleterre et en Amérique du Nord. En France, les frères Duployé mettent au point leur propre système (1860) qui se répand en Europe occidentale. Les sténographies de Pitman et Duployé sont phonétiques. John Robert Gregg propose en 1888 un autre système, géométrique et cursif, qui convainc les États-Unis et le Canada par sa simplicité.
Avec la diffusion de la machine à écrire, la sténographie se voit concurrencée par la sténotypie. Cette dernière invente ses propres systèmes de codification, plus adaptés à la saisie mécanique. Une sténotype se présente sous la forme d'une petite machine à écrire dont le clavier comporte un nombre de touches réduit.
Principes de l'écriture sténographique
- Forme phonique
- Ecriture manuscrite
Le graphisme des signes est simplifié à l'extrême. Selon les méthodes, il s'agit de formes géométriques (des traits, des points, des crochets, des boucles, des courbes) ou de formes cursives ressemblant à une écriture manuscrite rapide.
Les méthodes divergent quant aux sons qu'elles représentent et qu'elles ne représentent pas. Le dilemme est d'en représenter suffisamment pour que l'écriture sténographique soit aisément décodable et suffisamment peu pour qu'elle soit la plus rapide possible – et ce avec le nombre de signes le plus réduit possible.
Exemple : dans la méthode Prévost-Delaunay, on représente les consonnes, les voyelles initiales et finales (avec signes particuliers pour les voyelles suivies de [r] ou [l] et les voyelles nasales, quelle que soit leur position. On ne représente donc pas les voyelles orales en milieu de mot.
Indépendamment des différences entre les méthodes, chacune recourt à de nombreux procédés d'abréviation, notamment pour les mots et expressions les plus fréquents.
Dernière particularité : la sténographie est essentiellement écrite et lue par la même personne, avant transcription du texte en clair. La conséquence en est que chaque sténographe peut très bien avoir des habitudes abréviatives personnelles, éventuellement indécodables par d'autres.